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1.    Le management, un vaste champ constamment en évolution

1.1 Qu’est-ce que le management ?

Le management est l’ensemble des techniques d’organisation de ressources mises en œuvre pour l’administration d’une entité dans le but d’atteindre des objectifs. Il correspond à la gestion et au pilotage adaptés en entreprise ou autre unité organisationnelle. On assimile particulièrement le management à la fonction prédominante qu’est la direction. Au sein de l’industrialisation, l’usine représente le lieu par excellence du management, basé sur une organisation du travail dite rationnelle et une manière spécifique de voir les relations sociales.

Le management est apparu à la fin du XIXème siècle, quelques années après la révolution industrielle. Frederick Taylor, ingénieur et inventeur de l’acier rapide, est celui qui a proposé pour la première fois le concept de l’organisation scientifique du travail (OST) afin d’assurer la productivité des usines, notamment avec le respect des normes et un système de rendement. Le taylorisme dépeint que les ouvriers ne sont pas embauchés pour partager ses idées, mais pour exécuter les ordres. Plus tard, Henri Fayol, ingénieur civil des mines françaises, apportera un renouveau au concept en proposant la systématisation du travail du dirigeant sur lequel la tâche du commandeur-contrôleur-coordinateur repose fortement. Les principales fonctions qualificatives du dirigeant consistent à maintenir la hiérarchisation administrative, financière, sécuritaire, commerciale ou encore productive d’une entreprise. Le fayolisme vise une meilleure organisation du travail en prenant en compte le savoir-faire et le savoir-être du dirigeant.

La dimension humaine fait son apparition dans le milieu grâce à la théorie d’Elton Mayo, psychologue australien considéré comme l’un des pères fondateurs de la sociologie du travail. Sa théorie du management ouvre la voie aux méthodes modernes de gestion des relations humaines en entreprise. La question qu’il soulève, après avoir observé les niveaux de productivité dans des conditions environnementales variables, correspond à la véritable source de motivation des employés. Une société est composée d’individus organisés en groupes professionnels ayant chacun une fonction. Mayo considère qu’un groupe avec un niveau de cohésion faible encourage un impact négatif et n’atteint pas l’excellence. 

Ce ne serait pas un historique complet sur le domaine si on ne cite pas celui qui est considéré comme « le pape du management moderne », Peter Ducker. Professeur, consultant et théoricien, ce dernier est à l’origine de nombreux outils utilisés dans le monde de l’entreprise qui s’appliquent au principe MPO : Management Par Objectifs. Le MPO se compose d’un cycle de trois étapes :

  • La fixation des objectifs.
  • Le suivi de la réalisation du travail.
  • L’évaluation des résultats obtenus.

Ces étapes correspondent à tout type de manager quel que soit le niveau, la fonction et l’organisation. Le manager doit pouvoir faire preuve de responsabilité et d’autonomie quant à ses actes sans pour autant s’adresser à l’échelon supérieur. Selon Ducker, l’autocontrôle du manager est de mise.

1.2 Le management contemporain

Plus tard, le lean management est apparu dans le monde professionnel. Ce dernier correspond à un ensemble de pratiques visant à réduire ou à éradiquer toutes les activités non rentables d’une entreprise afin d’atteindre une productivité ascendante. Cette méthode née au XXe siècle a deux objectifs :

  • Améliorer les performances de l’entreprise.
  • Assurer la réussite des collaborateurs (motivation, engagement et évolution).

Dans le management d’aujourd’hui, outils et personnel de l’organisation vont de pair. Gary Hamel, dans ses ouvrages consacrés au management, tente de montrer que celui-ci doit se réinventer et s’adapter à un monde de changement perpétuel et d’exigences sociales. Il considère que la bureaucratie (la prolifération des règles) de l’entreprise tue l’enthousiasme de ses membres. Pour endiguer ce phénomène nocif, dit-il lors d’un entretien avec le journal Les Echos, le conférencier international propose de changer l’idéologie et la structure pyramidale de l’entreprise. Le but est de mettre l’accent sur la collaboration de chacun, et distribuer les tâches managériales entre tous les employés. Cela permet de tisser un lien étroit entre ceux-ci et le manager.

Nous retrouvons cette proximité entre les deux avec le care management, nouvelle approche qui consiste à accompagner ses collaborateurs en difficulté afin d’éliminer tout obstacle qui entrave son évolution et son efficacité. L’idée est de reconnaître les conditions professionnelles et personnelles des salariés et de les intégrer de manière adaptée au corps de l’entreprise. Cette pratique managériale donne lieu à un renouvellement des priorités du manager, amené à aider ses membres à renouer avec la performance et le bien-être au travail.

2.    La formation au management d’aujourd’hui

Maintenant que nous avons vu l’évolution de ce domaine complexe, nous comprenons que l’approche scientifique et rationnelle de Taylor, jadis révolutionnaire, n’assure pas forcément la survie de l’entreprise. Le management d’aujourd’hui mise plus sur le capital humain. Le principe fondamental du management 2.0 du sociologue de formation et auteur Daniel Ollivier, consiste à établir une confiance collective. Décentraliser les responsabilités et prendre connaissance des attentes du plus grand nombre sont, selon lui, les meilleurs moyens de réinventer le travail. D’ailleurs, le sixième point du MPO de Ducker met l’accent sur la formation du personnel, acteur direct qui pousse à l’accroissement ou le décroissement de l’entreprise. Les différentes méthodes de formation innovante, qui stimule davantage l’engouement et l’implication de l’apprenant, permettent de former le personnel au management d’aujourd’hui. Pour ce faire, le learning by experiencing, ou formation expérientielle, est un recours astucieux pour reproduire les mêmes enjeux, effets et sensations des tâches usuelles. C’est un aspect que SYKO studio considère être primordial lors de la conception de nos produits professionnels. 

La gamification ou ludification connaît un franc succès dans le domaine de la formation expérientielle. Nous parions sur les atouts du jeu pour favoriser l’apprentissage des connaissances : défi, règles, interactions, objectifs, compétences émotionnelles et débriefings. L’apprentissage de la bonne gestion de soi, d’une tâche, d’un groupe ou d’une entreprise requiert des outils et un accompagnement adéquat. La simulation et le formateur-animateur sont les ressources nécessaires pour assurer l’acquisition des savoirs et le transfert des connaissances dans la vraie vie.

3.    SYKO studio et la formation managériale

Vous l’avez compris, SYKO studio, concepteur de produits de formation expérientielle, accorde de l’importance à la formation managériale, celle-ci étant trop négligée lors de la préparation à la vie professionnelle.  Ci-dessous, les spécificités de nos jeux de formation destinés à la culture du management contemporain.

3.1 BEST FACTORY

BEST FACTORY, est un jeu phygital qui regroupe toutes les sources vitales pour l’intérêt de l’apprenant : le storytelling, la création manuelle, l’entente collective, l’animation, etc. La dimension transmédia de ce jeu attise l’implication intellectuelle et comportementale de chacun. Le principe de Best Factory est de simuler les activités d’une usine de chapeaux en passant par tous les échelons qui font fonctionner une organisation : administration, commerce, production, finance, stratégie, sécurité. Les participants, répartis en équipe, doivent surmonter collectivement les aléas du marché, ainsi qu’affronter les fabriques rivales. Chaque personne a un rôle clé au sein de l’équipe et doit pouvoir à la fois imposer ses idées, écouter celles des autres et les mettre conjointement en œuvre pour maintenir la survie de son entreprise.  Pendant la partie de ce jeu immersif, les participants sont amenés à incarner d’autres départements que les leurs pour comprendre les tâches, les besoins et la vie de l’autre.

3.2  YÔKAÏ PUZZLE

La communication est sans doute le critère clé de l’évolution de chaque collaborateur. Avec YÔKAÏ PUZZLE, le management prend une tournure différente. Le relationnel et l’entente demeurent l’aspect central, notamment dans l’accomplissement d’un objectif commun. Ce jeu réunit plusieurs participants qui doivent rédiger le mode d’emploi d’un puzzle. Le but étant bien évidemment de gagner avec ces principes de base : la communication, la prise en compte de l’autre et la confiance. Cette situation concrète fait écho à l’importance de l’interaction en entreprise.

3.3 POLYGON FAMILY

Si s’exprimer de manière claire en milieu professionnel est indispensable à la réalisation correcte de la tâche demandée, la coopération entre les membres d’une équipe l’est tout autant. C’est ce que montre POLYGON FAMILY, notre smart game favorisant la résolution collective de problèmes. Au sein de cette formation expérientielle, les apprenants sont répartis en plusieurs équipes puis encouragés à assembler une série de cinq carrés à partir de polygones colorés, ce en tentant d’être le plus rapide possible. Cette tâche d’apparence simple mobilise en réalité des facultés coopératives et illustre également la circulation de l’information en entreprise. Au sein d’une unité organisationnelle, les mêmes engagement et management collaboratifs sont sollicités.

Bibliographie

Sources