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La réalité virtuelle (RV ou VR en anglais pour virtual reality) destinée au secteur médical est l’une des technologies les plus prometteuses et captivantes du siècle. Pourtant, cette volonté de déployer des dispositifs de visualisation 3D interactive au bénéfice du monde hospitalier est loin d’être récente. Depuis les années 90, la recherche travaille sur la modélisation d’environnements propices à la réalisation de procédures de soin ou de formation. Depuis, les programmes innovants se sont multipliés pour former le personnel médical et soignant à des interventions et prises en charge réussies ou à la sécurité de la structure hospitalière en général. 

Qu’est-ce que la réalité virtuelle ?

Pour mieux comprendre l’apport de la réalité virtuelle dans l’univers de la formation médicale, il convient d’abord de clarifier cette expression.   

La RV consiste à immerger pleinement un ou plusieurs participants au cœur d’un environnement totalement artificiel. L’objectif de cette technologie, ou plutôt de ce média, est de proposer une simulation suffisamment convaincante pour que le participant, une fois plongé dans l’univers virtuel en 3D, ait des réactions et réponses similaires à celles qu’il aurait eu dans un environnement véritable. Ces réactions et réponses peuvent être d’ordre physiologique, comportementale, émotionnelle, intellectuelle ou même éthique.

Nous vous invitons à parcourir notre article sur la réalité virtuelle et la réalité mixte pour en apprendre plus sur ce média au potentiel infini que constitue la RV.

Pourquoi mobiliser la réalité virtuelle dans le domaine de la formation hospitalière ? 

La réalité virtuelle, une fois employée dans le champ de la formation, a pour objectif de créer un Environnement Virtuel pour l’Apprentissage Humain (EVAH). Il s’agit d’un espace dans lequel il est possible d’acquérir des compétences techniques (hard-skills) ou « douces » (aussi appelées soft skills). En effet, dans le contexte de la prise en charge hospitalière, le geste médical n’est pas le seul paramètre à prendre en compte, l’attitude adoptée envers le patient est également primordiale. Il est ainsi nécessaire de développer des formations expérientielles capables de transmettre non seulement un savoir-faire pratique (comme adopter les gestes de soins conformes), mais aussi un savoir-être (par exemple, communiquer de manière appropriée avec un patient anxieux, ou gérer sa propre nervosité en intervention).

Le personnel hospitalier a pour règle absolue « jamais la première fois sur le patient ». La RV permet de simuler de façon contrôlée des situations potentiellement dangereuses pour l’opérateur ou le patient. Il devient alors possible de se former à réagir à des situations critiques sans mettre en danger ni le personnel hospitalier ni les patients. Une absence de menace qui ne nuit, toutefois, en rien à la perception du réalisme de la situation. Une fois immergé dans un environnement virtuel crédible, le participant bénéficie d’une compréhension profonde de la situation, bien plus étendue que celle que pourrait lui fournir un simple manuel ou une vidéo explicative. La RV permet donc de proposer une mise en situation dans laquelle l’apprenant peut réellement incarner son rôle, de sorte à se comporter dans l’univers fictif comme il le ferait dans le monde réel. En outre, en impliquant le corps, la réalité virtuelle est aussi parfaitement adaptée à un apprentissage procédural, raison pour laquelle nous mettons ce principe en application dans le cas d’un incident transfusionnel.

Loin de l’apprentissage académique classique, la réalité virtuelle permet d’acquérir un savoir de manière à la fois active et intuitive. En interagissant avec l’environnement virtuel, l’apprenant collecte en effet les feedbacks émanant de ce dernier de façon à corriger son attitude et s’ancrer dans un parcours d’apprentissage actif. Si certains de ces feedbacks ont lieu de façon immédiate pendant la simulation, d’autres sont volontairement retenus, notamment lorsqu’il s’agit de réaliser une analyse de pratique du participant. C’est justement le parti pris de SYKO studio, qui reporte la phase de feedback afin qu’ils nourrissent la phase de débriefing. Pour concevoir un environnement virtuel propice à l’analyse de pratique, nous collaborons en lien étroit avec des experts du milieu hospitalier pour recréer un environnement de formation le plus authentique et pertinent possible.

De même, si nos formations hospitalières en RV font appel à l’autonomie du participant comme à ses capacités d’adaptation dans une situation donnée, cette liberté d’action demeure dirigée par des objectifs précis et encadrée par des formateurs. Il est ainsi possible de superviser l’apprentissage du personnel hospitalier durant toutes les étapes de son parcours, puis d’établir un diagnostic de son comportement face à la situation problème en vue du débriefing. Ce dernier constitue une étape absolument nécessaire pour garantir l’impact et la réussite de toute formation expérientielle sur le long terme.

En matière d’accessibilité, la RV offre l’opportunité de simuler des situations risquées, complexes ou coûteuses à mettre en place dans la vraie vie. Elle permet en effet de former le personnel hospitalier en mobilisant un minimum de ressources. Seuls quelques mètres carrés et la présence d’un formateur sont nécessaires à sa mise en place. Il s’agit également d’une technologie rapide et aisée à installer, dont l’aspect nomade promet une expérience de formation réplicable à l’envie en tous types de lieux. Ainsi, la réalité virtuelle permet de déployer une formation au 5ème étage le matin, au 2ème sous-sol l’après-midi, dans l’aile B le mardi et dans un établissement secondaire le mercredi. De fait, c’est la formation qui vient aux apprenants et non l’inverse, garantie d’un gain de temps et d’une adhésion des stagiaires plus forte.

Ces dispositifs de formation sont-ils efficaces ? 

Les recherches sur l’utilisation de la réalité virtuelle dans la formation hospitalière sont formelles : immerger l’apprenant dans un environnement réaliste en 3D s’avère redoutablement efficace dans le développement des capacités techniques des soignants.

Ainsi, une étude indépendante menée par l’Imperial College de Londres recense 83 % de réussite pour une opération chirurgicale menée en quasi-autonomie chez les professionnels ayant bénéficié d’une formation préalable via le dispositif Oculus Quest, contre un résultat nul pour ceux entraînés via les méthodes classiques.

Ces résultats ne signifient pas forcément que la réalité virtuelle doive totalement supplanter la formation classique, les deux étant plutôt appelés à se compléter mutuellement. A ce titre, une étude pilote réalisée par l’école de de médecine de l’Université de Californie à Los Angeles stipule que la formation en RV permet, lorsqu’utilisée en complétement de l’apprentissage traditionnel, l’exécution d’une tâche médicale de qualité deux fois supérieure, une rapidité décuplée ainsi qu’une rétention améliorée du savoir procédural dans le temps.

Enfin, citons un article publié en mars 2021 dans la revue Nurse Education Today. Des chercheurs de l’université de Singapour ont analysé 18 articles de recherche traitant de l’efficacité de la réalité virtuelle comme outil de formation pour le personnel infirmier. Et leur conclusion est sans appel, la réalité virtuelle est la solution la plus efficace pour l’apprentissage.

Se former à des procédures de soins grâce à la réalité virtuelle

La chirurgie exige la perfection, et la perfection exige la pratique. C’est selon cet adage que nombre de programmes ont à présent recours à la réalité augmentée ou à la réalité virtuelle pour assister le chirurgien dans ses opérations les plus délicates. En affichant des informations en temps réel sur les organes du patient comme en mettant à la disposition du chirurgien un corps fictif sur lequel s’exercer en amont d’une intervention, réalité augmentée et réalité virtuelle fluidifient grandement l’opération ainsi que la préparation qui la précède.

Du côté de la pédiatrie, un module issu d’un partenariat entre Health Scholars et l’American Academy of Pediatrists propose d’utiliser la RV pour former les premiers intervenants et cliniciens à répondre aux situations d’urgences pédiatriques, ce en travaillant principalement les compétences d’évaluation et de réanimation.

Cette volonté de faciliter la transition de la simulation virtuelle vers la mise en pratique se manifeste, chez SYKO studio, notamment dans le dispositif Sécurité Transfusionnelle VR ©. Cet outil permet de former le personnel infirmier à la prise en charge d’un incident transfusionnel. Mis en situation face à un patient fictif allongé dans sa chambre d’hôpital modélisée en 3D, l’apprenant peut se comporter dans l’environnement virtuel comme il le ferait dans la vraie vie. Et ainsi réaliser, dans sa continuité et sa granularité, la procédure à appliquer en cas d’incident transfusionnel. Quatre scénarios introduisant des erreurs supplémentaires viennent encore complexifier la mise en situation.

Avec nos dispositifs de réalité virtuelle les utilisateurs interagissent avec l’environnement directement avec les mains. Nos produits offrent ainsi une interaction naturelle et intuitive avec l’environnement hospitalier. De plus, en s’affranchissant des manettes, il n’y a plus besoin d’apprendre à utiliser ces dernières ni à les nettoyer entre chaque utilisateur. Ce gain de temps renforce encore l’efficience de nos produits de formation.

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Assurer la sécurité de la structure hospitalière grâce à la réalité mixte

Le soin n’est pas le seul domaine nécessitant le respect de protocoles strictes au sein d’un établissement de santé. Dans une structure aussi dense, un départ de feu mal maîtrisé peut avoir des conséquences dévastatrices. C’est la raison pour laquelle SYKO studio a développé Sécurité Incendie MR ©, une formation expérientielle permettant de simuler des incendies de différents degrés d’intensité embrasant une chambre d’hôpital ou un bureau.

En étant virtuellement immergé dans leurs univers professionnels tout en manipulant des extincteurs bien réels et connectés mais vides, le personnel hospitalier se forme avec un dispositif dit de « réalité mixte » où des objets réels enrichissent le monde virtuel.

Ce mécanisme permet de se former à lutter efficacement contre un départ de feu sans mettre en péril les locaux ou sa propre personne, et ce avec une grande souplesse. En effet, à la différence d’une démonstration en bac à feu, notre produit de formation Sécurité Incendie MR © n’exige aucune condition météorologique particulière pour être menée à bien, ni la moindre démarche administrative afférente à l’utilisation d’un véritable extincteur ou à l’organisation de la venue d’un bus sur le parking. Nos dispositifs de formation étant mobiles, ils sont déployables directement sur le lieu de travail de l’apprenant, et ne nécessitent donc aucun déplacement de sa part. Ainsi, c’est la formation qui vient aux apprenants et non l’inverse. Un facteur de poids pour lutter contre l’absentéisme en formation.

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Que retenir ?

La réalité virtuelle permet de simuler des situations complexes, inaccessibles, dangereuses ou couteuses. Elle permet d’amener la formation au plus près des apprenants. Son efficacité comme instrument de formation est maintenant bien étayée par la recherche. C’est pourquoi elle est de plus en plus utilisée, que ce soit pour la formation aux soins ou à la sécurité.

Chez SYKO studio, nous avons à cœur de produire des formations à la fois efficaces et engageantes. En immergeant nos stagiaires dans un environnement virtuel pertinent, ils apprennent les procédures requises pour garantir la sécurité de chacun, et ce sans prise de risque aucune. Outre cet enseignement pratique, leur nature interactive et innovante suscite et renforce également le plaisir de se former tout au long de sa vie, rendant l’apprentissage plus mémorable.

Enfin, c’est en couplant la mise en situation convaincante offerte par la RV à une séance de débriefing avec formateur que nous sommes capables de proposer des formations véritablement impactantes.

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Bibliographie

Ressources