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4ème et dernière partie : Quel est l’avenir de la formation ? Nous allons tenter de répondre à cette question. Intervention (4/4) réalisée au cours des Ateliers numérique & Formation en santé organisée par le SPN (réSeau des Professionnels du Numérique et de l’image) et l’IFCS.

Et demain, selon vous ? Quelle serait la formation idéale ? Vous futurs cadres de santé, avez-vous des éléments de réflexion ? Personne n’ose se lancer j’ai l’impression.

Nous, nous avons quelques éléments de réponse aujourd’hui.

Je veux qu’on se comprenne bien, je ne suis pas ici pour faire la promotion de « Avant c’était nul. Et aujourd’hui, il y a la réalité virtuelle, la réalité mixte, la réalité augmentée et c’est génial. »

Non, je dis juste que c’est un moyen complémentaire, supplémentaire, qui est mis à la disposition des pédagogues et des concepteurs.

Je vous ai parlé de bande dessinée. Nous avons travaillé ici avec l’espace Mendès-France, qui est le centre de culture scientifique, technique et industrielle. En simulant des activités sur la planète Mars, l’enjeu pour eux était de rendre interactif, de faire apprendre sans que les gens le sachent.
Donc, on a créé un dispositif mobile qui a bougé dans toute la Nouvelle-Aquitaine, où il y avait des kakémonos de 4 mètres par 3 mètres.
On avait une flight case, on ouvrait, et comme si vous étiez sur une base de station d’urgence, il fallait piloter un rover d’exploration avec un casque de réalité virtuelle, un joystick, un peu en mode escape game.
Ce dispositif a circulé toute cette année à Angoulême, à Saintes, à Cognac, à Bordeaux. Et tout d’un coup, au lieu d’aller visiter une exposition, c’était « je vais aller vivre une expérience ».

Pareil pour l’exposition sur les abeilles, sur les insectes. Ce lieu qui est très actif, qui anime sur tout le territoire, avait une petite faiblesse pour attirer les 18-30 ans.
Qu’à cela ne tienne, nous avons fait pour les insectes un escape game. Il y a quatre ans, « La dernière reine » (la dernière, la dernière reine des abeilles ) était le premier escape game éducatif. Cela se passait en 2042, il y avait un meurtre et là, cinq, six personnes devaient résoudre l’énigme.
Les visiteurs venaient de Châtellerault, de Niort. Le fait qu’on passe cinq secondes à la télévision, ça a attiré encore plus de monde. Voilà comment c’était, pour nous, le meilleur moyen d’attirer trois générations : le grand-père, le père et le fils avec ses amis de 25 à 30 ans.

Je l’ai dit au début, nous essayons de mettre tout en temps en scène toute notre énergie. Mes associés ont des formations différentes. Ce sont des docteurs en informatique, des experts en direction artistique… Et notre but est de proposer des expériences pertinentes et mémorables, c’est ce qu’on appelle l’UX Design, l’expérience utilisateur. Une expérience engageante (j’ai retenu, je m’engage).

Et surtout, si vous êtes côté établissement, côté formateur, est-ce qu’elle a été efficace ? Est-ce que c’était efficient pour que la formation soit impactante ?

Et pour cela, c’est une alchimie de storyboard, de contenus, d’émotions, de level design (comme on dit dans le monde du jeu vidéo), d’équilibre… entre la direction, la technicité pour qu’au final, lorsqu’on chausse le casque et on rentre dans la simulation, ça soit naturel. Et tout le travail que nous faisons, c’est d’avoir le meilleur équilibre pour atteindre l’objectif.

Je vous remercie de votre attention. Comme j’ai passé 18 ans au Japon, c’est ma langue maternelle, je vous donne ce petit mot : « Une rencontre, une chance, Ichigo, Ichie. Et je vous dis à bientôt.