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Présentation de “FIRE SAFETY MR 2.0”, notre produit de formation utilisant la simulation en réalité mixte (combinaison d’objets du monde réel et d’objets virtuels) de la procédure à appliquer en cas d’incendie en chambre d’hôpital avec manipulation d’extincteurs réels connectés. Intervention (3/4) réalisée au cours des Ateliers numérique & Formation en santé organisée par le SPN (réSeau des Professionnels du Numérique et de l’image) et l’IFCS.

Transcription

Le deuxième produit que nous avons développé, cette fois-ci à destination de tous les employés d’un établissement de santé, c’est la sécurité incendie qui, comme vous le savez, est obligatoire (normalement) pour tout ERP.

J’ai cru comprendre que ce n’était pas facile à mettre en place. Lorsqu’on a beaucoup d’espace, on peut faire venir un camion ou un bus pour 2 à 3000 euros, par exemple par jour, et qu’en une semaine on peut passer 200 personnes en moyenne.

Le souci, c’est qu’il y a des personnels qui travaillent la nuit. Il y en a qui ne travaillent que le week-end et que c’était difficile à planifier. Donc, il y a vraiment une difficulté à pouvoir former au moins une fois tous les trois ans ce personnel.

Et donc, ce que nous avons proposé aujourd’hui, c’est un casque HTC VIVE filaire, avec sur le casque un petit boîtier qui reconnaît les mouvements : c’est le “Leap Motion” où, là aussi, on travaille sans manette.
Et nous avons instrumenté deux extincteurs vides :

  • Un extincteur à gaz
  • Un extincteur à eau

Ce qui permet d’être devant une chambre où on voit de la fumée, de choisir l’extincteur en fonction du type de feu, de pouvoir le prendre, percuter, dégoupiller et éteindre le feu de façon correcte avec la bonne posture.

Donc là, vous arrivez dans la salle, vous voyez tout de suite la chambre 135. Vous voyez de la fumée. Le détecteur au-dessus de la chambre est allumé. Vous regardez à gauche, et vous appuyez donc sur le DM (déclencheur manuel ci-dessous) puisque vous avez reçu une formation théorique une première fois.

Déclencheur manuel (DM)


Vous appelez le PC sécurité, en l’occurrence ici le 2121. Et là, c’est le formateur qui est à côté de vous, qui fait le PC sécurité, qui intervient, qui fait partie du dispositif de formation (image 1).

Image 1
  • PC Sécurité, j’écoute
  • Je suis devant la chambre 135. Je vois des petites fumées qui sortent de la chambre. Que dois-je faire ?
  • On vous envoie les secours. Vérifiez qu’il n’y a personne dedans. S’il y a un extincteur, bien évidemment, vous essayez d’éteindre, sinon on arrive.

Donc, je vérifie, parce que j’ai été très bien formé, la chaleur de la porte en haut (image 2), au milieu, en bas, là, c’est un peu tiède (image 3).

Image 2
Image 3


Je vérifie non pas avec la paume de la main, mais avec le dos (image 4), car si c’est un incendie de cause électrique, vous êtes électrocuté. Alors qu’avec le dos de la main, il y a un mouvement réflexe et vous pouvez vous en sortir. C’est pour ça qu’on préconise toujours cette méthode.

Image 4


C’est pour cela que c’est compté comme un bon point qui sera comptabilisé dans le tableau final de checklist de toutes les bonnes actions.

J’ouvre (j’ai demandé au préalable s’il y avait quelqu’un) ! Il n’y a personne (image 5).

Image 5

Je vois un feu naissant dans une poubelle. Je prends l’extincteur, je percute, je dégoupille et j’éteins en direction de la poubelle. Et pendant au moins 8 à 10 secondes (c’est ce qu’on nous a demandé), je fais des petits cercles et j’éteins.
On voit l’extincteur qui se vide au fur et à mesure, mais c’est le temps qu’il faut pour éteindre un feu naissant (image 6).

Image 6

Je referme la porte, je pose l’extincteur au sol, couché. J’appelle la sécurité (image 7) pour dire que j’ai fini et je mets la main sur cette plaque pour signifier que j’ai terminé la simulation (image 8).

Image 7
Image 8

La même situation avec un feu moyen, la porte est un peu plus chaude en haut (image 9), commence à être très chaude au milieu (image 10) et en bas (image 11).

Image 9
Image 10
Image 11


Dès lors, la poignée n’est plus bleue, mais orange (image 12).

Image 12


Et si j’ouvre, je vois que le feu est plus important. Je ne peux pas l’éteindre (image 13).

Image 13

Donc je referme, je rappelle le PC sécurité (image 14) et en attendant les secours, je refroidis la porte. Ensuite je mets fin à la simulation.

Image 14

Cette fois-ci, c’est la même situation mais il y a de la fumée qui sort de façon très importante en haut et en bas de la porte (image 15). On entend le bruit du feu, ça craquelle. Certains clients me demandent « Peut-on peut avoir l’odeur ? ». Pour l’instant, on n’y est pas, mais un jour, peut être…

Image 15

Dès lors je mets la main sur la porte : très chaud en haut (image 16), au milieu (image 17), en bas (image 18). Pareil, la poignée est brûlante (image 19).

Image 16
Image 17
Image 18
Image 19

Je vérifie s’il n’y a personne. Si jamais j’ouvre c’est ça (image 20) donc ce n’est pas bon car ce n’est pas la procédure. Je rappelle le PC sécurité et on me dira d’attendre, de partir ou de refroidir la porte pour pas que le feu se propage.

Image 20

Je termine la simulation (image 14).

À la fin vous avez un score (image 21) complété par des questions libres du formateur pour pouvoir adapter le résultat à la personne. C’est tout simple. C’est +2 points, +3 points, +4 points. Il y a par exemple des choses importantes, comme alerter et prévenir les secours. C’est fondamental. Dans la même idée, si j’ai posé les 2 mains sur la porte ce n’est pas grave, mais si c’est avec la paume c’est pénalisant.

Image 21

On rentre le nom de l’apprenant et trois ans plus tard, on peut revenir en disant « Écoutez, vous vous souvenez ? Vous avez eu 18 sur 37 ! » Et cela permet de se reformer et de refaire un parcours.

Vous souhaitez découvrir et tester ce dispositif de formation incendie en réalité mixte à destination du personnel hospitalier ? CONTACTEZ-NOUS !


Et tous les organismes de formation et les PC sécurité nous regardent avec plaisir, car là où il faut former par exemple 50 personnes, vous venez avec 20 extincteurs remplis d’eau. Si vous faites la simulation en extérieur, tant mieux s’il ne pleut pas, mais s’il pleut, vous ne pouvez pas.

image 22

La photo que je vous ai montrée tout à l’heure (image 22) était dans une bibliothèque au sous-sol. Nous avons poussé les tables. Et là, ça donne d’autres possibilités de former avec le lieu dont on dispose. Car la réalité virtuelle ou la réalité mixte, c’est-à-dire avec des objets connectés, physiques, réels, nécessite un espace au sol de 3 mètres par 3 mètres environ. On n’a pas besoin de plus grand. On n’a pas besoin de Wi-Fi.

On a besoin de pouvoir placer les capteurs lorsque c’est du HTC VIVE et pour être en sécurité d’avoir une surface dégagée de 3 mètres par 3 mètres. Et ça, ça donne tout de suite des possibilités. C’est un peu comme, le room service dans un hôtel, c’est l’information qui va dans le service. Quand vous avez un grand établissement, un grand hôpital comme le CHU de Poitiers, s’il y a une pièce disponible on peut former sans problèmes. On peut déplacer la formation de façon à être plus proche sans désorganiser les services.

Par 6, par 8, par 10 personnes, par session, par demi-journée, pour une heure et demie… On peut vraiment articuler la formation.

En tout cas, c’est le retour que nous avons des formateurs qui sont vraiment heureux de pouvoir être soulagés, car avec la réalité mixte ou la réalité virtuelle, on peut « data traquer » : chaque geste aura été identifié, ce qui permet d’avoir un comptage factuel et objectif sur lequel le formateur va pouvoir nourrir son débriefing avec l’apprenant.  C’est beaucoup plus concret.

C’est pour les organismes de formation, la possibilité de n’avoir que deux extincteurs.  On sauve un peu plus la planète parce qu’on ne vide pas les océans pour remplir les extincteurs pour la sécurité incendie qui est vraiment obligatoire, et on rend la formation plus fun.

Aujourd’hui, il y a beaucoup d’organismes qui proposent ce type de formation en réalité virtuelle, avec des manettes. Notre dispositif, tel que vous le voyez est pour l’instant le seul en Europe.

Je discute avec une société au Japon qui souhaite voir ce dispositif puisqu’on a décliné tout le protocole.

Avez-vous des questions ?

Question : Bonsoir, j’aurais juste voulu avoir une idée du coût d’une solution.

Réponse : Pour la sécurité transfusionnelle, l’hôpital Foch a mis une partie et surtout, a contribué avec la force pédagogique et du personnel dédié. Mais la solution a coûté 80.000 euros à peu près en 6 mois, ce qui est pour notre équipe un tour de force.

La sécurité incendie, c’est un peu plus de 300 à 400.000 euros. Pourquoi ? Parce que c’est beaucoup de tests, de partenariat avec de nombreuses usines, des spécialistes de mécatronique, d’électronique…

Donc, on en a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de tests. On est ravi d’avoir développé ça rapidement.

Et aujourd’hui, on a encore deux ans de développement, car on nous demande tout ce qui est entrepôt logistique, des bureaux, l’armoire électrique et d’avoir des scénarios, différents pour les formateurs.

Le serious game, comme vous avez connu il y a 15 ans, c’était 200.000 euros. Aujourd’hui, pour 15 à 20 000, on peut faire un serious game de petite durée. Ce qui coûte cher, ce n’est pas le graphisme ou l’esthétique. C’est le temps et la conception du produit pédagogique que vous allez développer. Cela, ça prend du temps et c’est un coût.