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Ces dernières années, nous avons constaté que les compétences techniques n’ont plus la première place dans les choix des recruteurs. Aujourd’hui, ce qui fait la différence entre deux candidats aux profils identiques, ce sont les compétences non techniques ou soft skills. En effet, dans nos pays, les compétences techniques métiers sont globalement suffisamment maîtrisées à la sortie des formations.

Confiance en soi, pensée critique, empathie, communication, sens du travail en équipe… ces compétences deviennent aujourd’hui si importantes que ce sont elles que les recruteurs recherchent en priorité. Et ce sont elles aussi que les managers souhaitent développer au sein de leur équipe. Pourquoi ? Il est prouvé que ces qualités personnelles sont extrêmement bénéfiques pour les équipes et donc pour l’entreprise, surtout en période de crise, comme celle de la pandémie de la covid-19.

Cette crise a frappé de plein fouet le monde professionnel, remettant en cause les processus, les lieux et les habitudes de travail concernés : télétravail, enfants à la maison, réduction du temps de travail, licenciements, restructurations, fermetures d’entreprises… Le coronavirus a généré beaucoup de stress et d’anxiété chez les dirigeants comme chez les employés à cause de ces changements et incertitudes.

Certains ont peut-être aussi été secoués par la vague Covid-19 à un point tel que leur bien-être au travail et à la maison peut avoir été gravement affecté par ces bouleversements. Le monde professionnel a rencontré le monde personnel et s’est installé au domicile des employés qui ont dû travailler à distance pendant des mois. De nombreux scénarios différents ont été observés, chaque personne gérant cette nouvelle réalité d’une manière différente, en fonction de sa situation. En tirant les leçons de la crise, une qualité a fait la différence : la résilience.

Qu’est-ce que la résilience ?

Il est tentant de penser à la résilience en termes de bravoure. C’est-à-dire avoir la force mentale de relever la tête et de se battre pour surmonter toutes les difficultés que l’on rencontre. Cependant, la résilience ne consiste pas simplement à « surmonter », elle ressemble plus à une retraite tactique qui nous permet de récupérer et de réévaluer. La résilience est une qualité qui nous permet d’aller de l’avant après avoir traité et accepté les pertes et les changements.

Cela peut sembler assez simple, mais cela nécessite en fait une réinterprétation assez subtile de la force elle-même. Et l’un des penseurs les plus importants à cet égard a été le philosophe allemand Friedrich Nietzsche(1).
Sa célèbre citation du Crépuscule des idoles (1889), « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort », a été citée par tous, des hommes politiques aux pop-stars, mais sa signification fondamentale a souvent été négligée. La vie comporte toutes sortes de revers inévitables et il est trop facile d’y mettre des barrières, d’imaginer qu’ils ne se sont pas produits et d’essayer de les surmonter. Mais le véritable sens de la citation de Nietzsche, et de la résilience en tant que compétence, est que pour être fort, il faut accepter la difficulté et travailler avec elle, et non contre elle.

La force ne consiste pas toujours à être le meilleur, le plus brillant ou le plus dur, mais à apprendre et à se rétablir sans ignorer la façon dont votre situation a changé.

Comment la résilience peut-elle aider dans le milieu professionnel ?

La raison pour laquelle la résilience est une qualité souhaitable est qu’elle nous aide à nous remettre de l’adversité sans perdre le moral ou la confiance en soi. Il y aura toujours des revers dans le monde du travail ; il est rare que les projets se déroulent comme prévu et parfois des événements nous déstabilisent voire ont de graves répercussions sur notre travail.

Sans l’aptitude nécessaire à la résilience, il est facile de laisser ces choses prendre le dessus sur nous.
Par exemple, il est courant de s’engager dans une spirale de pensées négatives. Vous avez peut-être manqué un rendez-vous et vous êtes inquiet de la réaction de votre client, ce qui peut rapidement dégénérer en d’autres craintes : « Peut-être vais-je perdre le client ? ». Et le stress accru qui en résulte peut avoir des conséquences néfastes sur votre productivité et votre bien-être.

Malheureusement, il est courant de se retrouver dans une situation catastrophique, c’est-à-dire de laisser ses pensées se précipiter vers le pire scénario possible avant même d’en connaître le résultat.
C’est là que les psychologues qui ont étudié la résilience, comme Carol Dweck, peuvent faire toute la différence. Dans son livre « Mindset », Carol Dweck (2) résume parfaitement les avantages d’une attitude de résilience dans sa définition de la « croissance » par rapport à la mentalité « fixe ». Elle affirme qu’un « état d’esprit fixe » limite le potentiel. Il encourage un individu à croire qu’il ne peut pas changer, que la critique est donc un véritable reflet de la réalité et que les défis sont insurmontables. En revanche, une personne qui a un « esprit de croissance » est une personne qui accepte les défis, apprécie les opportunités d’apprendre et accepte l’imprévisibilité de la vie.

Fondamentalement, la résilience aide à combattre toutes les pensées négatives qui peuvent avoir un impact sur le potentiel et la productivité. Par exemple en diminuant toutes les heures perdues à (se) blâmer, à regretter et à ressasser « si seulement… ». Le plus grand atout de cette compétence est peut-être de savoir que certaines choses échappent à notre contrôle, mais le fait de s’efforcer de se sentir à l’aise avec cette incertitude nous redonne en fait le contrôle sur la façon dont nous réagissons.

Comment développer la résilience ?

La résilience est une compétence particulière, car elle est définie par la perspective et la réaction. C’est un mode de pensée adaptatif qui doit être développé progressivement, parallèlement à des techniques permettant d’améliorer sa réaction initiale à quelque chose de mauvais ou d’indésirable. Les pensées négatives peuvent être combattues à court terme à l’aide de techniques de relaxation par exemple avant d’être traitées plus complètement par l’exploration de soi et la discussion.

Si ces techniques peuvent aider à gérer la réaction immédiate, la résilience à long terme se produit lorsque vous intégrez ensuite les informations négatives dans votre réaction. Une façon de le faire consiste à retravailler votre récit interne. Ainsi, lorsque quelque chose de mauvais se produit, plutôt que de se produire de façon catastrophique, il est possible de recadrer l’expérience comme un tournant, en vous imaginant en train de dire aux autres, à l’avenir, ce que la situation vous a appris et quelles forces vous avez dû utiliser pour vous en remettre.

Naturellement, cela implique beaucoup d’interactions avec soi-même : il faut examiner la façon dont vous vous percevez et dont vous percevez le monde qui vous entoure, vos habitudes mentales et vos réactions instinctives. Les techniques de construction de la résilience à long terme sont celles qui favorisent notre capacité à réinterpréter des situations données.

L’humour, par exemple, est souvent une réponse très constructive à une situation difficile, car il applique une perspective à long terme à un scénario qui est douloureux sur le moment. Là encore, il s’agit d’une technique de narration qui est au cœur de la résilience : prendre le contrôle d’une situation en redéfinissant la façon dont on en parle à soi-même et aux autres.

La résilience n’est donc pas une chose avec laquelle on est né ou non. Il s’agit plutôt d’une compétence de vie que nous pouvons tous développer en nous-mêmes. Elle nous permet de faire face à l’inattendu et à l’indésirable à court terme, tout en apprenant et en devenant plus fort face à l’adversité, tant sur le lieu de travail qu’en dehors.

Les produits de formation SYKO studio et le développement de la résilience

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La résilience est la capacité de se remettre et de rebondir face à l’adversité et aux épreuves, en se sentant plus fort et plus capable de faire face à la situation que jamais auparavant. Nos produits de formation fourniront aux apprenants les compétences nécessaires pour y parvenir.

Les personnes résilientes font preuve d’une grande flexibilité, d’une grande énergie, d’une agilité mentale et sont constamment performantes à leur plus haut niveau. Elles ont des relations solides et des réseaux de soutien qui les aident à amplifier leur productivité et leurs résultats.

Le secret de la résilience est de s’engager vers un gros effort, puis de s’arrêter, de récupérer, pour ensuite déployer à nouveau un réel effort

Harward Business Review France, 2019 (3)


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Sources :
1 – Friedrich Nietzsche. Wikipedia
2 – Carol_Dweck. Wikipedia
3 – Harvard Business review (2019). La résilience tient à votre capacité à récupérer, non à endurer les difficultés